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Mieux harmoniser l’économie, les investissements publics et leurs financements

L’Etat doit pouvoir assurer l’extension et l’entretien de ses infrastructures (routes, aéroports, ports, chemins de fer, axes fluviaux, …), ainsi que l’exercice de ses prestations de base (santé, éducation, sécurité), autant de préalables mais conditions sine qua non au développement et à la croissance.

Jusqu’ici, nous avons essentiellement compté sur les aides, mais il est temps, d’explorer d’autres approches, en plus des aides, et de faire appel aux capitaux des marchés internationaux, et aux crédits des nouvelles puissances émergentes (Chine, Inde et Brésil), voire aux financements privés comme les fonds mutuels ou autres fonds spéculatifs.

La logique et les conditions d’accès à ces financements sont aisées à comprendre mais plus difficiles à acquérir que pour les aides : le principe en est que les dépenses publiques financées doivent accompagner des activités qui elles mêmes doivent être productrices de richesses. L’objet financé doit permettre ultérieurement le remboursement de son financement.

Une approche pour notre pays serait par exemple de créer des pôles de développement ou de production, autour de ressources exploitables (minières, surfaces agricoles, sites touristiques,…), dont le pilotage serait confié à des groupes privés, en partenariat avec l’Etat. Les pôles doivent prendre en charge dans leur business plan le financement des infrastructures publiques de leur zone d’exploitation, dont le remboursement des crédits utilisés. Suivant les spécificités et les contraintes des business plan, l’Etat peut envisager des mesures d’accompagnement fiscal ou douanier.

Dans ce cadre, les zones de migration sociale, avec leur concentration d’unités de santé, d’éducation et de sécurité, doivent progressivement s’inscrire dans ce principe de logique économique pour demeurer viables et pérennes. On a même remarqué dans certains pays que l’exode rural est géré et planifié comme tous phénomènes économiques.

Dans cette approche de révision des sources de financement, répondant à un courant d’idées actuellement reconnues, il faudrait se fixer un objectif de renoncer aux aides financières dans un délai de 5 à 10 ans.